Aujourd'hui, je n'ai pas pu me défiler pour le pot de départ à la retraite de mon chef. J'avais ruminé plusieurs années la liste de ce que je lui jetterai à la tronche lors de cet évènement. Mais il ne s'est rien passé, d'autres chefs m'en ont dissuadé, avec les arguments habituels :
tu vas te faire mal voir
tu vas pourrir l'ambiance
à quoi ça va servir ?
tu vas être seul, très seul
ton augmentation, tu l'avais presque, tu pourras te brosser
on pense à toi pour un poste supérieur.
gna gna gna
blablabla
Bref, un incompétent est parti à retraite avec le sentiment du devoir accompli, sans qu'aucun de ses courtisans ne lui dise au moins 2/3 vérités.
Ambiance conviviale, discours du directeur, juste humoristique comme il le faut, rires juste comme il le faut, jus d'orange dans des gobelets en carton (bio), et repas médiocre dans un resto trop cher.
J'ai même dit au revoir poliment.
Beaumarchais a dit " Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur. "
Mais ca n'a pas calmé mon ulcère.
Je vieillis, je gagne en sagesse et en prudence, mais je vieillis.
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